TRANSLATING TODAY

TRANSLATORS’ NEEDS AND TRAINING STRATEGIES

Tunis, les 11 et 12 mars 2009
SEMINAIRE INTERNATIONAL

« Traduire aujourd’hui ? Besoins des traducteurs et stratégies de formation »

- Langues du séminaire : arabe, français, anglais
- Date limite d’envoi des propositions : 20 janvier 2009

Il est évident que l’on ne conçoit plus la formation du traducteur comme un simple entraînement sur le tas. Depuis l’émergence de la traductologie, on ne cesse d’aspirer à son organisation tant sur le plan théorique que pratique. Jean Delisle a déjà mis en avant le fait que la seule pratique de la traduction est insuffisante pour former un traducteur : « Beaucoup de profanes, dit-il, croient qu’il suffit de connaître deux langues pour être en mesure de traduire (..). La création d’écoles de traducteurs à travers le monde (..) est une reconnaissance implicite du fait que le bilinguisme n’est pas suffisant pour donner à quiconque une compétence de traducteur ». De par les aptitudes qu’elle requiert chez tout praticien, la traduction incarne toute science, pour paraphraser Giordano Bruno. C’est pourquoi, elle doit être enseignée non seulement comme exercice linguistique, mais comme initiation à la recherche et au professionnalisme. En veillant à asseoir le perfectionnisme, à la fois comme mode et objectif, nous érigeons la discipline même en métier nécessaire, certes, mais aussi exemplaire. D’ailleurs, les traducteurs ne sont-ils pas incessamment animés par cette « obsession d’une meilleure traduction » ? Osons qualifier ce fait de quête légitime et interminable d’une structuration des compétences pour cerner les sens. Réunies, toutes ces considérations ouvrent des pistes de réflexion susceptibles de mener à l’optimisation des procédés adoptés par l’activité traduisante, et notamment dans son aspect didactique. Ainsi, et outre l’indispensable jalonnement théorique à effectuer ou, plus précisément, à repenser, il serait actuellement pertinent de s’atteler à l’élucidation du processus même de traduction. Cela permettra, sans doute, d’éliminer les causes d’incompréhension éventuelle et combattre les ignorances thématiques tout autant que les insuffisances linguistiques. Un cadre théorique savamment dosé fournira, certainement, des compléments cognitifs. Ceux-là, pensons-nous, constitueront les sources mêmes d’inspiration pour une pédagogie en matière d’enseignement de la traduction. Par ailleurs, et avec l’essor des technologies de l’information et le développement des outils bureautiques et informatiques, le travail du traducteur s’effectue désormais par le biais de nouvelles applications réunies sous le nom d’ « industries de la langue ». C’est précisément dans ce contexte qu’est née la traductique qui, de par son aspect hybride, soulève plusieurs questions relatives aux méthodes d’analyse et de traitement de la traduction, aux outils de la formalisation et de modélisation des données et, enfin, à celles des applications informatiques d’aide à la traduction et aux enjeux qu’elles engendrent. Considérée comme « carrefour multiple », l’enseignement de la traduction évoque décidément, et avec acuité, la question de la spécialisation. En effet, il importe de savoir que le discours spécialisé (technique ou scientifique) est un sous- langage ayant son propre mode d’expression. D’où, nous notons que la traduction spécialisée exige plus de rigueur et plus de recours à la recherche documentaire et terminologique. Du coup, sur le plan pratique, la traduction des textes techniques pose un problème à la fois didactique et substantiel que nous formulons en ces termes : Faut- il apprendre au traducteur une spécialisation ou est- ce qu’il serait plus pertinent d’apprendre au spécialiste l’art de la traduction ? Dans ce cadre, et avec le concours du Centre National de la Traduction (CNT), l’Institut Supérieur des Etudes Littéraires et des Sciences Humaines (Université de Tunis) organise, les 11 et 12 mars 2009, au CNT, un séminaire sur le thème : « Traduire aujourd’hui ? Besoins des traducteurs et stratégies de formation ». Nous proposons ci- dessous quatre axes, qui ne sont nullement limitatifs : 1/ Quel cadre théorique pour la formation des traducteurs ? 2/ La formation des traducteurs : quelle pédagogie ? 3/ La traductique : quelle méthodes ? 4/ Terminologie et traduction : quelle assise pour la spécialisation ? Les collègues intéressés par le présent thème sont cordialement invités à adresser leurs propositions de communication ( titres et résumés ) sous forme électronique aux adresses suivantes : a_bennasr2006@yahoo.fr ipelsht@ipelsht.rnu.tn Coordinateur scientifique Adel BEN NASR (+216) 96 209 038

Posted by The Editors on 5th Jan 2009
in Call for Papers

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